comme des élephants dans un magasin de porcelaine
Dans mes rêves, j'ai vu ta première érection. Nous étions à un bal de famille. En dessous de la table de cérémonie et je guidais ta main sur mes seins. Je chuhcotais: "Nous sommes encore des enfants, nous le resterons toujours." Samuel nous a rejoint. Il a dit: "Plus rien n'est sérieux au point que nous allons finir comme des élephants dans un magasin de porcelaine." Nous avons rit et nous nous sommes détachés de la terre. Au moment de l'émotion pure, j'ai vu ton regard hésitant et ce sac sur ton dos, plein de marionnettes. Tu ne sais jamais laquelle choisir, alors tu passes de l'une à l'autre. Peut-être qu'un jour tu joueras ton propre rôle si tu parviens à l'écrire. Pas pour les autres, c'est de l' amour en paillette.
Arrête de regarder par la fenêtre. Tu sais, tu auras bien le temps quand tes connexions neuronales seront aux arrêts. Je ne dis pas ça en l'air, bientôt nos membres s'évaporeront. En miette. Ce sera la fin du servage à notre système nerveux. Viens te balader sur ma peau encore douce. Renifler mes pores humides. Non. Je ne suis pas impatiente. C'est juste que j'ai un pieds dans la terre. Je sens les racines grimper et s'enrouler autour de ma jambe. Toi tu attends la vie comme les autres attendent la mort.